Le Syndicat des travailleurs de la mine Noranda-CSN s’est dit surpris, le 3 novembre, par des informations diffusées par un média laissant entendre qu’une fermeture de la Fonderie Horne serait planifiée. Le gouvernement du Québec et Glencore assurent qu’aucune décision de ce type n’est envisagée.

Le syndicat demande des garanties

Selon le syndicat, la rumeur d’une fermeture ne correspond pas aux informations reçues de la direction locale. « Ce n'est pas l'écho que nous avons de la direction locale qui nous affirme, au contraire, qu'aucune fermeture n'est prévue. On a même été informés que des travaux sérieux sont en cours avec le gouvernement du Québec. Nous espérons que cela va permettre d'assurer l'avenir de l'usine en donnant des balises claires à Glencore », a commenté le président du syndicat, Shawn Smith.

L’organisation syndicale insiste sur l’importance de mettre fin à l’incertitude persistante. « Nous souhaitons vivement que nous puissions bientôt mettre fin à l'incertitude qui plane constamment sur la Fonderie Horne et qui crée un stress inutile pour les travailleuses et les travailleurs. Il faut une prévisibilité », a poursuivi le vice-président de la Fédération de l'industrie manufacturière-CSN, Jérémy Temes-Dubé.

Québec rassure la population

Le premier ministre et ministre de notre région, François Legault, a réagi en fin de matinée afin de calmer les inquiétudes. « Je veux rassurer la population de l’Abitibi-Témiscamingue : la Fonderie Horne ne s’apprête pas à fermer ses portes. L’entreprise a elle-même démenti les informations véhiculées et a réaffirmé sa volonté de poursuivre ses activités au Québec. Notre député Daniel Bernard et mon équipe sont en lien avec les dirigeants de la Fonderie et la Ville de Rouyn-Noranda. Nous allons continuer de suivre la situation de près. Notre objectif demeure de protéger les emplois et la santé des gens de la région. »

Glencore affirme maintenir ses activités

Glencore, propriétaire de la Fonderie Horne, a également réagi par écrit par l’intermédiaire de son directeur des relations médias, Fabrice de Dongo. « Actuellement, Glencore n'envisage pas la fermeture de la Fonderie Horne ou de l’affinerie CCR. Nous continuons à mettre en œuvre notre plan de réduction des émissions en faisant progresser les études et autres travaux. Nous travaillons également en étroite collaboration avec toutes les parties prenantes afin de tracer la voie à suivre pour préserver les activités de fusion actuelles de la Fonderie Horne au Canada. »

« Cela inclut un cadre réglementaire clair et prévisible nécessaire pour garantir les investissements appropriés. Les fonderies font face à d'énormes pressions à travers le monde, autant sur le plan financier et réglementaire qu’opérationnel. La Fonderie Horne et l’affinerie CCR ne font pas exception, bien que ces deux actifs jouent un rôle important dans l'approvisionnement en matières premières essentielles du marché nord-américain et étranger », a ajouté M. de Dongo.

Une incertitude toujours présente

Malgré les démentis, le climat d’inquiétude demeure au sein des travailleurs. Le syndicat continue de réclamer un engagement clair sur l’avenir des installations afin de mettre fin au doute et aux tensions dans la communauté.