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Senneterre obtient l’assurance que son poste de la SQ ne fermera pas

31 octobre 2025

par : Davide Buscemi

photo : Gracieuseté

La mairesse de Senneterre, Nathalie-Ann Pelchat, nous a fait part ce 30 octobre de l’inquiétude que lui confient ses administrés lorsqu’elle les croise à l’épicerie ou au bureau de poste. Le poste de la SQ ne devrait pas fermer. Rassurée par l’entourage de François Legault, elle demeure vigilante quant à la suite des événements.

Pour ce faire, une vidéo « pour faire un suivi auprès de la population » sera diffusée cet après-midi. Dans cette communication est mentionnée la demande formulée par Mme Pelchat de parler avec un membre du bureau régional de François Legault. La réponse fut rapide. « Hier matin, la responsable régionale, Geneviève Bélisle, m’a téléphoné pour me rassurer : le poste de police de Senneterre ne fermera pas. »

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« Rassurée à court terme », l'édile continue de suivre le dossier pour voir quel sera « le plan B, en espérant que les coupes budgétaires de 120 millions ne touchent pas notre service de police de Senneterre ».

Il a été précisé à la mairesse qu’il n’était pas nécessaire de parler directement au premier ministre qui a coiffé en septembre la casquette de ministre responsable de l’Abitibi-Témiscamingue. Pas nécessaire car « fermer le poste de la Sûreté du Québec à Senneterre ne fera pas partie du plan ».

Les conséquences d’une fermeture

Les répercussions d’une fermeture a priori peu probable seraient lourdes pour l’immense territoire senneterrien de quasiment 15 000 km2 qui dépasse la superficie de la réserve faunique de La Vérendrye. « Une fermeture aurait des conséquences énormes. Énormes! On ne peut pas se baser sur des policiers qui partiraient de Val-d’Or pour venir en renfort à Senneterre. C’est impensable. Que la fermeture se fasse aujourd’hui ou dans quelques années, c’est pareil. Ça ne peut pas se produire, c’est certain. Ce serait un non-sens pour la sécurité de tous. »

Le risque accru sur la route et en milieu isolé

La grandeur du territoire ne figure pas le seul élément à prendre en compte. « Pas seulement pour la superficie et la partie forêt avec le sauvetage d’urgence en milieu isolé (SUMI), mais il y a également les tronçons de route où il y a beaucoup de gros camions lourds qui y circulent. Ça aussi c’est un danger. Pour toutes ces raisons, on ne peut pas attendre que le renfort arrive de Val-d’Or. »

Selon Mme Pelchat, il y aurait 13 agents de la Sûreté du Québec à Senneterre dont un enquêteur et un responsable de poste notamment.

La présence de ce poste est cruciale : aucune solution ne pourrait pallier une suppression. « Il n’y en a pas. Au contraire, depuis que je suis mairesse, je vois une augmentation des appels en santé mentale, la consommation liée à la toxicomanie. Ça n’est pas différent d’ailleurs même si on est une petite municipalité. »

Des besoins grandissants en effectifs

Ces appels alourdissent la charge de travail. « J’ai travaillé avec la Sûreté du Québec de quelle façon on pourrait avoir un ou deux agents supplémentaires. Ça n’a pas été un travail en profondeur, mais ça a été une discussion. »

La crainte de voir le poste de police supprimé a conséquemment été logiquement un choc. « Au contraire, nous avons encore plus de besoins, car les enjeux sont plus grands. »

Un appui aux communautés voisines

Par ailleurs, les agents senneterriens interviennent auprès de la communauté de Lac-Simon si c’est nécessaire. Lesdits agents desservent Kitcisakik où il n’y a pas de service policier. Kitcisakik se situe à plus de 100 km. « Ça ratisse large! Quand la SQ doit envoyer un ou deux véhicules de patrouille de jour dans ces lieux, on n’en a plus à Senneterre. On est déjà en découverture en aidant les communautés. »

Les cadets, un soutien estival à préserver

Enfin, Nathalie-Ann Pelchat a évoqué les aspirants policiers dont le rôle est important. « Dans l’annonce de mardi, ils parlent de couper les services de cadets l’été. Nous, ça fait plusieurs années qu’on utilise ces services. On en voit les effets positifs : on a moins de méfaits l’été. Ça fait la différence. »

Un précédent qui incite à la prudence

Mme Pelchat va suivre le dossier, car elle se rappelle un cas antérieur. « Senneterre dans une liste, on l’a déjà vécu avec le CLSC. Donc, on reste quand même assez frileux, alors on suit le dossier de près. »

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